mercredi 4 février 2015

Coeur de village : un projet de longue haleine qui doit emporter l'adhésion des Vouvrillons

En l'absence de Mme le maire, qui a pris quelques jours de repos, et dans une salle des fêtes remplie aux trois quarts, où nous parvenaient de temps à autre les vocalises d'un groupe de chanteurs à l'étage, nous avons eu droit hier à un exposé du projet Cœur de Village. Comme cela a été expliqué par Mme Juliette Cognié et M. Jean Mathiot, les deux adjoints qui animaient la conférence, il s'agissait avant tout de présenter le calendrier et la méthode.

Le calendrier : si tout se passe comme prévu, le projet prendra fin très exactement en mars 2020. C'est à dire à la fin du mandat de l'actuelle équipe municipale. Cela peut paraître long, mais il y a des phases incontournables. Je les détaillerai en annexe*.

La méthode : elle consiste à demander l'avis des Vouvrillons. Dès hier soir, les participants qui le souhaitaient pouvaient s'inscrire sur une liste, qui sera également disponible en mairie. L'idée est de réunir un groupe de 10 à 15 personnes (représentatives du bourg), peut-être plus, dès le mois de mars. Les habitants seront consultés sur l'aménagement et les sens de circulation.
La vision : un lieu d'animation en centre-bourg, avec une voie douce, sans pour autant empêcher la circulation. Un parking serait aménagé pour les commerçants du marché.

Combien ça coûte ? L'investissement est de 250 000 €, si l'on en croît Eric Boulay, le directeur de l'ADAC 37 (Agence Départementale d'Aide aux Collectivités), qui était présent à la réunion**. La Région accepte d'en financer 100 000, car le projet entre dans le cadre du nouveau dispositif Cœur de Village et répond à certains critères (dont l'aspect paysager et le vivre ensemble). Vouvray peut espérer aussi d'autres financements, de la part du Conseil Général, de l'État (et pourquoi pas de l'UNESCO, ou encore de la réserve parlementaire de Mme Greff).

Les questions que ce projet soulève : il y en a, à commencer par le sort du Balzac. Il est question de le raser, en raison des coûts qu'entraînerait sa réhabilitation, et de reconstruire un autre bar (avec peut-être d'ailleurs un autre nom, comme l'a dit Mme Cognié). Mais, les Vouvrillons semblent attachés à ce lieu (ex café de l'Autobus dans l'ancien temps), et au nom Balzac, à en juger par les réactions dans la salle. Le premier adjoint, Gérard Serer, a jugé prudent de préciser qu'à ce stade, la décision n'était pas prise. Quelqu'un a aussi demandé si le projet n'était pas déjà tranché, par rapport au visuel présenté.

Le vrai problème : comme l'a fait remarquer un habitant qui est dans le bourg depuis 44 ans, Vouvray n'a pas de cœur de village. L'église est d'un côté, la poste de l'autre, idem pour la Cave des Producteurs et les commerces. Il n'y a pas d'endroit où les Vouvrillons peuvent se rencontrer. Le sentiment est que l'on veut simplement élargir la rue où se déroule le marché, sans se poser la question d'une véritable place où seraient concentrés la poste, un bistrot et un restaurant par exemple. Ce qui manque, c'est la définition de l'âme de Vouvray.

Et alors ? En réponse, M. Jean Mathiot a indiqué que le cœur de village était une première étape, avant de s'attaquer plus tard à la place Gambetta et à des liaisons avec d'autres pôles du bourg, comme la salle Val Es Fleurs et l'espace Multi-Accueil (qui sera ouvert en janvier 2017). Mme Valérie Déplobin a également pris la parole pour dire qu'on ne peut pas contenter tout le monde, mais qu'il était important d'être tous ensemble pour élaborer ce projet.


*Voici le calendrier intégral
Phase 1 : concertation (mars à septembre 2015)
Phase 2 : définition d'un projet partagé (octobre à décembre 2015)
Phase 3 : programmation, plans et chiffres (janvier à juin 2016)
Phase 4 : partage et adoption du projet final (décembre 2016)
Phase 5 : consultation du maître d'œuvre, sollicitation des aides publiques (janvier à juin 2017)
Phase 6 : dépôt du permis de construire, consultation des opérateurs (juin 2017 à juin 2018)
Phase 7 : début des travaux (septembre 2018 et pour une durée de 18 mois)

**Il a apporté beaucoup de précisions sur la mission de l'ADAC, qui apporte son expertise (non facturée à la mairie, car l'outil est mutualisé au niveau du département). Des architectes, des paysagistes et des spécialistes de la voirie se pencheront sur le projet.

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