Suite à des contrôles, ordonnés par l'INAO et menés en janvier, les deux vignerons se sont vus interdire la commercialisation de leurs crus sous l'appellation Vouvray.
Seule la mention « Vin de France », habituellement réservée aux vins de table, leur est autorisée. Ce qui fait désordre pour des vins d'une qualité nettement supérieure (et dont un, le Clos de Venise a été primé). Mais surtout, ce déclassement représente un énorme enjeu financier.
L'affaire fait grand bruit. Elle a été médiatisée par France Bleu Touraine et quelques blogs, dont Vitisphère et La Vigne. Et les deux vignerons font part de leur volonté de porter l'affaire en justice.
Le Président du Syndicat des vins de Vouvray, Jean-Michel Pieaux, a déclaré "qu'ils savaient l'un et l'autre que s'ils continuaient à ne pas se plier aux règles du cahier des charges de l'AOC, ils se feraient pincer. Tous les viticulteurs sont contrôlés au moins une fois dans l'année, poursuit le dirigeant de l'AOC. François Chidaine a décidé depuis deux ans de ne plus vinifier son raisin à Vouvray, quant à Jacky Blot, je l'ai averti il y a un an que sa dérogation était terminée…"
On peut imaginer que la mairie suit le dossier de près, en raison de la tournure judiciaire et du buzz que cela risque de créer.
De leur côté, les vignerons déclassés dénoncent un règlement de comptes. François Chidaine souligne par exemple que « le cahier des charges de Vouvray autorise la vinification à Nazelles-Négron, à 13 km de Vouvray, alors que Montlouis n’est qu’à 2 km". Pour sa part, Jack Blot fait part de la "jalousie" du syndicat de Vouvray, car "l'image de Montlouis passe loin devant celle du Vouvray".
Ambiance....
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