A l'occasion d'un rendez-vous* à l'Espace des Vins, qui avait été calé avant la publication samedi de l'article de la NR, j'ai profité d'un entretien avec Jean-Michel Pieaux, le Président du Syndicat des Vins de Vouvray, pour revenir sur cette affaire de gendarmerie.
Et il a tenu à réagir au nom de l'AOC.
M. Pieaux évoque de la "désinformation" et des "amalgames" concernant cet article. Il constate "un écart par rapport à ce qui s'est réellement passé" lors d'une réunion organisée par la mairie et qui s'est tenue le 5 juillet dernier.
Le Président du Syndicat des Vins tient à préciser un certain nombre de points. Non, il n'est pas contre le principe d'une gendarmerie de proximité à Vouvray, ou sur le territoire de la communauté de communes. Mais, il y a des procédures à respecter.
Cette histoire mérite un petit rappel des faits chronologiques.
C'est en mars denier que le Syndicat des Vins de Vouvray apprend inopinément l'existence du projet. Au cours d'une réunion, à laquelle participe un adjoint de la mairie, il est annoncé que la municipalité a choisi un terrain au lieu-dit La Gaudrelle pour y construire la future gendarmerie. Un terrain situé dans le périmètre délimité par l'AOC. Le Syndicat demande des précisions et transmet l'information à l'INAO. Cette instance envoie alors un courrier recommandé à la mairie de Vouvray pour lui préciser les procédures à respecter.
Déclasser un terrain est "très légiféré", m'a-t-on expliqué à l'Espace des Vins.
Il s'en suit un rendez-vous entre Jean-Michel Pieaux, Brigitte Pineau et son premier adjoint Gérard Serer. Le Président du Syndicat rappelle que sa mission est de "défendre" les terrains de l'AOC, d'autant que "la réserve foncière est faible" à Vouvray. Ce que Madame le maire, viticultrice de son état, ne peut ignorer. Le sentiment du patron de l'AOC est que la mairie cherche à mettre les viticulteurs devant le fait accompli avec ce projet.
Puis, vient le temps de cette réunion du 5 juillet. Jean-Michel Pieaux est présent au nom de l'AOC Vouvray, Philippe Brisebarre est là en tant que délégué de l'INAO. La mairie a également convié des riverains et des viticulteurs pour rencontrer des représentants des gendarmes.
S'il y a bien eu des accrocs, ils ne sont pas le fait du Syndicat des Vins, mais d'individus à titre personnel que la mairie avait conviés. M. Pieaux s'élève contre le fait que l'on puisse laisser à penser dans la NR que c'est la faute du syndicat si le projet de gendarmerie ne se fait pas. Il regrette dans cette affaire qu'on n'ait pas réuni plus tôt tout le monde autour de la table.
Le fait est que la perspective de construire sur un terrain viticole suscite des résistances chez les viticulteurs. Et ce terrain est par ailleurs convoité par au moins l'un d'eux.
*Un rendez-vous motivé par un article de la Tribune où il était question encore une fois de Jacky Blot à Montlouis. J'y reviendrai prochainement.
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