Pour que les vouvrillons puissent se faire leur propre opinion dans ce dossier délicat, et dans un souci d'équité, je recommande de consulter le compte-rendu du dernier conseil municipal, qui avait lieu le 12 juillet. On peut le lire sur le site Internet de la mairie. Ce document permet d'aller plus loin que l'article de la NR publié samedi dernier. On y retrouve des citations ainsi que des dates.
Une chronologie permet de comprendre l'évolution du projet depuis 2012, avec des études et des propositions sur plusieurs terrains. Ainsi, début 2016, le seul qui a obtenu un avis favorable de la part de la gendarmerie était celui de La Gaudrelle.
On apprend au passage un certain nombre de détails concernant "le terrain de la discorde". Ce terrain est situé au lieu-dit La Gaudrelle, en sortie de Vouvray sur la RD47 en direction de Monnaie. Il est effectivement situé en AOC, mais non cultivé en vigne depuis 1946 et en friche depuis plus de 15 ans.
Dans le compte-rendu, qui cite Mme Pineau, on peut lire que "dans la deuxième quinzaine de mars", la mairie a "pris contact avec le président et le vice-président du syndicat des vins pour leur faire part de ce projet". En gras, dans le document, on peut lire : "ils sont défavorables à déclasser les parcelles du PLU pour ce projet car elle sont en zone AOC.
Entre-temps, mi-juin, la direction de la Gendarmerie à Paris valide le terrain.
Le 5 juillet, à 14 h, la mairie organise une réunion de présentation. Sont conviés : la gendarmerie, Val Touraine Habitat, la Préfecture, la Chambre d'Agriculture, l'INAO, le Syndicat des Vignerons de l'Aire d'Appellation Vouvray, les viticulteurs de Vouvray et les riverains, ainsi que le conseil municipal.
Le bilan de la réunion est présenté en ces termes par Madame le maire : une réunion "désastreuse", "voire même insultante", "eu égard aux propos tenus par les participants viticoles et certains riverains, vis-à-vis de la gendarmerie". Au passage, Brigitte Pineau lance une pique "à ces mêmes personnes", qui n'auraient pas défendu avec autant d'acharnement leurs terres d'appellations quand une entreprise (GTTP) a développé son activité de traitement d'hydrocarbures sur Vouvray".
Elle donne également des chiffres : Vouvray dispose de plus de 600 hectares non plantées et plus d'une dizaine d'hectares sur Vouvray même, plantées mais en friches.
L'enjeu : le départ de la gendarmerie et de 14 familles.
Dans le compte-rendu, on peut lire que Madame le maire "va demander le soutien de toute la population contre ces quelques personnes qui sont défavorables au maintien de la gendarmerie sur Vouvray". Elle ajoute qu'elle "comprend que le Syndicat des Vignerons émette un avis défavorable, mais pas qu'il envisage une action en justice comme cela a été annoncé lors de la réunion du 5 juillet". Et de préciser : "Si un recours est intenté, la gendarmerie quittera Vouvray, mais aussi le canton".
Je crois avoir résumé l'essentiel. Je vous invite donc une fois de plus à lire le document, avec les remarques des conseillers municipaux. En particulier l'échange avec M. Machado, au cours duquel Mme Pineau évoque des "terres à vaches qui n'intéressent pas les viticulteurs", et déclare "qu'il s'agit uniquement de mettre des bâtons dans les roues de la municipalité".
un simple vaudeville... vu de l’extérieur, cette belle ville de Vouvray semble être devenue le théâtre...de guignol(s).
RépondreSupprimerMadelon et Gnafron vont même réussir à faire craquer le gendarme Chibroc. Quel beau spectacle...