La musique pour tous ou quelques uns ?

Y avait-il vraiment 400 personnes le samedi 18 juin au gymnase pour la fête de la musique ? On peut douter de ce chiffre, publié dans la NR et (très) exagérément optimiste. Je n'y étais pas, mais c'est ce qui se dit et quelques éléments permettent de relativiser la chose. Au-delà de la date (partout en France, c'est le 21 juin), et du changement de lieu décidé au dernier moment par crainte de la pluie, c'est surtout l'offre qui pose problème. Il y a un public pour le rock alternatif et tous les goûts sont dans la nature. Mais, ce n'est pas forcément ce qu'attendent les habitants du bourg.

Ce que l'on peut regretter, c'est que la fête de la musique à Vouvray soit totalement déléguée à une association (pourquoi pas ?, sur le principe), qui s'est spécialisée dans un registre bien à part et qui ne sort pas de ce ghetto culturel. C'est un choix assumé. Mais, de la même manière qu'il est illusoire de vouloir imposer l'opéra à des ouvriers, servir un programme pour initiés n'accroche pas plus pour un public de 7 à 77 ans.

En comparaison, la fête de la musique est bien plus sympa à vivre à Amboise. Le 21 juin dernier, jour qui marque l'entrée dans l'été, à chaque coin de rue, on pouvait croiser des artistes. Ici, une formation de jazz. Là, un groupe de rock. Et puis, au gré des spots, le spectacle de rue côtoie la chorale. On aime ou on n'aime pas, mais on a le choix. La fête de la musique doit être un événement populaire, pas un happening qui cultive l'entre-soi.

Le festival de jazz off sera sans doute plus fédérateur à la rentrée. Je crois aussi que la future fête d'automne, programmée à ce jour le 23 octobre, proposera aussi une offre diversifiée, grâce au concours de toutes les associations.

En ce qui me concerne, j'en profite pour dire que j'aime aussi la musique. Je vais régulièrement à des concerts, et ce soir j'irai voir les Blues Brothers à Tours. Et je ne sais pas pourquoi, mais il y aura sans doute du monde.