mercredi 21 février 2018

Plan Climat de la TEV : chacun peut y participer

Initialement prévue le 7 février, et reportée en raison des chutes de neige, la présentation du Plan Climat (PCAET*) de Touraine-Est Vallées a eu lieu hier soir à Montlouis. La réunion s'est déroulée à la salle Ligéria, en présence d'une soixantaine de personnes, dont le Président de l'EPCI, Pierre Dourthe. La réunion était animée par François Camé**.

De façon plutôt informelle, en faisant défiler un Powerpoint avec des chiffres-clé, mais prenant le temps de répondre à des questions en cours de route, et utilisant volontiers l'humour, il a joué le rôle du prof plutôt sympa pour faire un cours sur le réchauffement climatique. Je fois dire que, même quand on s'intéresse au sujet, et qu'on connaît déjà bien les fondamentaux, on frissonne un peu à la perspective de voir la température moyenne en Touraine dépasser celle des Baux-de-Provence en 2100, et imaginer donc la disparition des arbres.

"La Touraine risque d'être particulièrement touchée", a souligné François Camé, qui prédit une augmentation des vagues de chaleur.



Au cours de cette soirée, on a appris que la facture énergétique était de 84 millions d'euros sur le territoire. Soit, une facture de 2 124 € par habitant. Elle pourrait augmenter de 150 % d'ici 2030.

Concernant les émissions de gaz à effet de serre, le principal émetteur est le transport routier (45 % des émissions de CO2, 51 % de la facture énergétique). Il est proposé de développer le covoiturage et de favoriser les déplacements doux, quand cela est possible. L'autre poste sensible est le chauffage, qui représente 29 % des émissions. A première vue, le bois est écologique, mais il dégage des particules. Une solution est par exemple de rénover l'isolation thermique, afin de chauffer un peu moins. L'agriculture (9 % des émissions) n'est pas oubliée, puisque le territoire est heureusement constitué de 70 % de terres agricoles, qui permettent de préserver les ressources en eau. Mais, il y a les pesticides, un mot qui a été cité à plusieurs reprises dans la soirée. L'agriculture est d'ores et déjà touchée, puisque les rendements diminuent et que les vendanges ont été avancées de trois semaines en moyenne.

Une fois ce constat posé, la bonne nouvelle est qu'il possible d'agir de façon individuelle. Comment ? En mangeant moins de viande, en prenant un peu moins sa voiture, en baissant d'un degré le chauffage, en recouvrant d'un couvercle les casseroles et les poêles en cuisinant, ou encore en éteignant avant de se coucher les appareils électriques en veille. Des gestes simples qu'on peut faire connaître autour de soi.


Et si vous voulez aller plus loin, il suffit de vous inscrire sur la plateforme dédiée au plan. Ce sont en fait les citoyens (les plus gros pollueurs, puisqu'ils contribuent à 48 % des gaz à effet de serre) qui doivent prendre en main leur destin. Alors, pourquoi ne pas y participer ? Une réunion de restitution est prévue le 20 mars à 19 h à la salle Ligéria de Montlouis pour partager les diagnostics.

*Plan Climat Air Energie du Territoire. Il s'articule autour de 5 axes : réduire les émissions de gaz à effet de serre, d'adapter le territoire au changement climatique, prôner la sobriété énergétique, améliorer la qualité de l'air et développer la part des énergies renouvelables.
** Grand reporter à Libération, directeur de l’information de Charlie Hebdo, puis directeur de la rédaction du magazine Futur(e)s, il dirige depuis 2004 l’agence ETIK-PRESSE, spécialisée dans le conseil en développement durable et communication.

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