Dans les différents articles que j'ai pu lire dans la NR, et après avoir reconstitué un peu l'historique de ce territoire, il y a comme le sentiment d'un immense gâchis. Pour avoir voulu jouer cavalier seul et incarner "le village gaulois face à l'ogre de l'agglo" (Tour(S)Plus pour ne pas le nommer), le Vouvrillon a perdu la bataille. L'issue était inéluctable, mais ce message n'a pas été entendu lors de la dernière campagne des municipales.
La communauté de communes, qui a perdu trois membres début 2014, n'avait plus la taille critique aux yeux de l'Etat, qui veut simplifier le millefeuilles et regrouper les différents EPCI. Et même si les élus doivent en débattre, c'est le Préfet qui aura le dernier mot.
Il a visiblement l'intention d'en finir avec ce Vouvrillon qui est "un caillou dans la chaussure".
Vouvray aurait sans doute pu tirer son épingle du jeu. Mais, c'est un "paquet" (les 5 communes de la CCV sinon rien) qui a été proposé aux 22 membres de l'agglo Tourangelle, le 5 octobre dernier. Un coup de poker qui a échoué.
Dès lors, la seule option valable reste Montlouis. Et la NR s'en donne à coeur de joie
en soulignant le mariage étonnant de Vouvray et de Montlouis, deux terroirs viticoles séparés par la Loire et par une certaine rancoeur l'un envers l'autre. "Le vin sera roi", écrivait le 10 octobre dernier Olivier Pouvreau, quelques jours avant les annonces du Préfet d'Indre-et-Loire. Mais, il doutait pour autant que cette fusion puisse déboucher sur une "Bavière Tourangelle".
L'image de la Bavière ne concerne d'ailleurs que Vouvray, qui est jumelé à Randersacker. Pour sa part, Montlouis est jumelé avec Appenweier, qui se situe dans le Bade-Würtemberg, l'Etat voisin. Ce ne sont pas les mêmes Länder, mais le Riesling constitue un trait d'union entre ces deux villages allemands.
Au fond, la réunion de Vouvray et de Montlouis va peut-être apaiser les relations entre les deux AOC et redonner un élan à l'intercommunalité. Un mal pour un bien ?
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