Il a fallu attendre 22 h 23, hier soir, une fois l'ordre du jour du conseil municipal épuisé, pour que Madame le maire nous parle du schéma départemental de coopération intercomunale. Il s'agit de la fameuse carte que le préfet d'Indre-et-Loire a présentée le 12 octobre, et que la presse avait déjà dévoilée en avant-première. Comme cela a été annoncé dans les médias, la CCV va devoir se rapprocher de la CCET (Communauté de Communes de l'Est Tourangeau).
Avant de revenir sur les détails, il faut avoir en tête une date. Le 17 novembre prochain, à 20 h, une réunion publique sera organisée à la salle des fêtes de Vouvray pour donner des éléments d'information. Par ailleurs, le mois prochain, le conseil municipal donnera son avis. Non pas sur le rapprochement entre la CCV et la CCET, qui de toute façon va se faire, mais sur l'ensemble du schéma départemental. Une carte que Madame le maire juge "cohérente".
Les échéances sont les suivantes. Vouvray doit se prononcer avant le 15 décembre pour donner son avis, tout comme les communes concernées et les organes délibérants des EPCI. Avant le 31 mars 2016, le préfet devra avoir arrêté son schéma, de façon à ce que les intercommunalités situées sous le seuil des 15 000 habitants, dont la CCV (12 000 habitants), soient associées à un partenaire. Et si tout se passe bien, si le schéma départemental est accepté, la réunification de la CCV et de la CCET sera effective au 1er janvier 2017. Accessoirement, il faudra aussi trouver un nouveau nom à cet ensemble qui comprendra 37 998 habitants. Si vous avez des idées, n'hésitez pas à écrire à la mairie de Vouvray qui fera suivre.
Même si, en ce qui me concerne, je n'ai jamais écrit cela, la mairie a cru bon de préciser que Vouvray ne fusionnait pas avec Montlouis. C'est la CCV avec toutes ses communes qui rejoint la Communauté de Communes qu'anime Montlouis. Madame le maire estime que les deux intercommunalités sont "assez semblables" et que "seule la Loire les sépare".
Lors du conseil d'hier soir, Mme Pineau est revenue sur les raisons de cette décision. A l'occasion de réunions à la CCV, il a été acté que les maires des 5 communes resteraient unis. C'est donc ensemble qu'ils sont allés voir Tour(s)Plus qui était le premier choix. Mais, l'agglo de Tours n'était intéressée que par 2 communes. Inacceptable pour la CCV, qui est restée sur sa position. Les 5 élus sont allés voir également le Val d'Amboise et le Castelrenaudais, mais la CCET est "la seule communauté de communes qui leur a tendu la main".
En réponse à une série de remarques et de questions de la part de Dominique Daillet, conseiller d'opposition, qui dénonçait un certain flou et un changement incessant de la carte territoriale, Madame le maire a souligné que la CCV "n'avait pas le choix, en raison de la loi NOTRe", qui ne permet plus à la Communauté de Communes du Vouvrillon de rester isolée. Il s'en est suivi une série de réparties cinglantes, comme cela arrive d'ailleurs régulièrement entre M. Daillet et Mme Pineau en conseil. "C'est fini la CCV durable", a ajouté le conseiller de la majorité Michel Boireau, en référence à l'association du même nom, et qui avait bataillé - y compris devant les tribunaux - pour conserver une CCV à 8 communes.
Patrick Aulagnier a cherché à éteindre la polémique, en expliquant que la CCV aura un an pour faire mieux connaissance avec la future mariée, la CCET.
Pour le moment, l'équipe municipale n'a que peu d'éléments à partager sur la CCET, mais Madame le maire espère que l'avis sera favorable. Elle a indiqué que les votes des différentes communes qui composent la CCV seront suivis de près, y compris naturellement de l'autre côté de la Loire par le futur partenaire dont le siège est à Montlouis.
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