Gel des vignes à Vouvray : quelle ampleur ?

C'est un sujet dont n'aiment pas beaucoup parler les viticulteurs, surtout en cette période de portes ouvertes et à quelques jours de la traditionnelle foire des vins (Troglovinum) de la Pentecôte. Et il est vrai également que le sort semble s'acharner sur certains d'entre eux, après la grêle et maintenant l'esca. Le fait est que l'heure est au bilan.


Dans un article paru mardi dans les pages Indre-et-Loire, un point est fait sur la situation à Vouvray. On y apprend que le sous-préfet est venu dans les vignes. Il y a rencontré Madame le maire et le Président de l'AOC Jean-Michel Pieaux, ainsi que le viticulteur Nicolas Brunet*. La députée Claude Greff s'est aussi rendue sur place.

Vouvray Inside a appris que, selon les parcelles, le gel a "grillé" les bourgeons sur 30 à 80 % de la superficie. Certains viticulteurs ont perdu 2 hectares, d'autres jusqu'à...19 ! Une réunion à ce propos était prévue hier soir au sein de l'AOC.

Jusqu'à présent, ce sont surtout les fédérations de vignerons au niveau départemental qui ont pris la parole. C'est sans doute pour cela que, faute d'une communication spécifique de l'AOC Vouvray, on a pu avoir le sentiment qu'il ne s'était pas passé grand chose par ici. On a plus parlé de Bourgueil, Chinon et Montlouis.

Le Président de l'AOC, Jean-Michel Pieaux est passé lundi soir sur France 3. L'interview commence à 6'54 sur la vidéo du 19/20.

Le fait est que la communication de crise n'est pas vraiment le fort du syndicat : à peine 3 lignes sur leur page Facebook avec un texte très vague.

En comparaison, le vigneron Benoît Gautier de Rochecorbon a alimenté son compte Twitter avec des infos et des photos. Il a parlé de paysage lunaire après le gel.

Voici d'ailleurs une photo qu'il a bien voulu m'autoriser à reproduire. Il a aussi mis en ligne une photo avec un thermomètre. Benoît Gautier a également posté sur sa page Facebook.

Décidément, la météo souffle le chaud et le froid en ce moment...

*Ce dernier a même été cité dans une dépêche de l'AFP : ""Je suis étonné que nos assureurs ou les représentants de nos professions ne prennent pas le sujet à bras le corps pour nous aider à investir dans des tours antigel", a observé Nicolas Brunet, jeune viticulteur de Vouvray.