lundi 20 mars 2017

Beaumarchais, cette autre figure littéraire de Vouvray

Quand on évoque la littérature à Vouvray, on pense forcément à Balzac avec L'illustre Gaudissart. Mais, combien de vouvrillons savent que Beaumarchais a également habité la commune ? Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799), qui fut à la fois écrivain, poète, dramaturge, musicien, homme d'affaires (et même espion et marchand d'armes pour le compte du roi*), a été le propriétaire du manoir des Verneries. Cette demeure est située rue du Petit Coteau.

Figure importante du siècle des Lumières, Beaumarchais est présenté comme un des annonciateurs de la Révolution française et de la liberté d'opinion, ainsi résumée dans sa plus célèbre pièce (Le Mariage de Figaro) : « Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur ». C'est d'ailleurs une citation que l'on peut encore lire de nos jours, à la une du célèbre quotidien français.

La question qui se pose est de savoir si le célèbre auteur a rédigé le Mariage de Figaro quand il résidait à Vouvray. Ce n'est pas impossible.

Selon "Au Pays des Lettres", un ouvrage paru en 1922 et que cite à l'époque la revue "Le Gaulois", Jehanne d’Orliac écrit que la pièce aurait été écrite vers 1774, à l’époque "où Beaumarchais parcourait sans cesse la Touraine" pour se rendre à son domaine des Verneries et à ses exploitations de Chinon". Et "si les personnages qui la composent sont si vivants, c’est qu’ils vécurent. Il n’est pas un caractère, presque pas un détail de scène que nous ne trouvions chez les Choiseul ou dans leur entourage ou dans leur décor".

En 1923, une autre revue, Comoedia, nous apprend que "Beaumarchais faisait en Touraine de longs séjours pour y installer des exploitations agricoles. Il acheta à Vouvray un domaine appelé les Verneries". Des écrits de l'époque nous apprennent que Beaumarchais a acheté cette demeure en 1767 auprès d'un certain Jean-Baptiste Arvers. On peut imaginer que cet illustre personnage a contemplé la Loire et a sans doute goûté le vin de Vouvray.

*Si l'on en croit sa fiche sur Wikipedia.

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