Il y avait de l'ambiance hier soir lors du conseil et l'assistance (une vingtaine de personnes, mais pas la NR*) a eu droit à un drôle de spectacle. Je reviendrai dans les prochains jours sur les sujets qui m'ont le plus marqué (la vente rocambolesque d'une maison rue des écoles, le prix et la qualité de l'eau, Vouvray qui devient un village fleuri), mais parlons d'abord de la dégradation des relations entre l'opposition et la majorité municipale, car c'est bien cela qui est apparu en séance. La cause ? La fameuse lettre "Actualité Municipale", éditée par les élus "hors majorité" et dont j'avais fait état sur ce blog. Elle n'a pas eu l'heur de plaire à l'équipe municipale, et encore moins à Mme le maire, qui l'a qualifiée de "tract" et de même de "torchon".
Mme Brigitte Pineau semblait particulièrement remontée qu'on remette en cause sa volonté de "travailler avec tout le monde" et qu'on écrive que "la nouvelle équipe soigne avant tout sa communication". Elle a déclaré d'ailleurs ne pas regretter d'avoir refusé à l'opposition le droit de s'exprimer dans la lettre municipale "Vivons Vouvray" et a mis en avant ce prétexte pour refuser aussi la proposition de Mme Caroline de Tudert de faire partie d'une commission d'appel d'offres.
Le ton est vite monté, suite à des échanges entre Mme le maire et M. Dominique Daillet, chacun évoquant une "réaction puérile", le second reprochant aussi à la première un "faux pas" concernant sa sortie sur l'état des finances dans la lettre municipale du mois de juin.
Plusieurs membres de l'équipe ont fait ensuite part de leur sentiment d'indignation, la plus courroucée étant sans aucun doute Mme Laurence Boscherie, en charge de la communication, qui n'a visiblement pas supporté les insinuations ("tarifs préférentiels", "coûteuse agence") à propos de l'agence Kubilai. Elle a martelé que la mairie avait fait une consultation alors qu'elle n'était pas obligée, que le choix avait été fait en raison d'un meilleur rapport qualité-prix, et que si l'agence avait proposé ses services c'est parce que l'un de ses dirigeants habitait Vouvray. "En quoi est-ce de l'abus, est-ce que c'est illégal ?, la réponse est non", a-t-elle clamé (sans pour autant aborder la question de fond, qui est que le fournisseur de la candidate Pineau est désormais celui de la mairie, et c'est cela qui suscite l'interrogation, au-delà des liens avec une adjointe). Le débat s'est ensuite porté sur les finances, l'échange opposant cette fois M. Daillet à M. Gérard Serer. Le premier adjoint a pris l'exemple de la vente à perte de la maison de la rue des écoles (j'y reviendrai bientôt) pour critiquer la gestion de l'équipe précédente, en évoquant de l'argent gaspillé.
Mme Brigitte Pineau a clos le débat avec une formule ("je peux aller plus loin") qui en dit long sur son caractère.
On a pu remarquer l'apparition d'une ligne de faille au sein de l'opposition. M. Patrick Aulagnier s'est clairement désolidarisé de la lettre, en indiquant l'avoir découverte dans sa boîte aux lettres (ses amis ne lui avaient pas parlé de leur initiative ?), et citant nommément Mme Caroline de Tudert qu'il a aperçue lors de sa distribution (comme pour l'impliquer dans sa rédaction ?). Il a plaidé ensuite pour un "conseil apaisé" ("pas de polémique, pas d'acharnement") et a manifesté son souhait de tourner la page, en s'investissant dans le travail en commission (ce qui lui a valu un soutien de M. Mario Machado, reconnaissant son implication).
On attend la suite de "règlements de comptes à OK Vouvray".
*Une indigestion de nougat lors du Festival Atome ?
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