Après la présentation du budget de la commune, la tension est montée d'un cran quand Dominique Daillet, conseiller d'opposition, a déclaré que l'espace de vie sociale et la nouvelle bibliothèque ne constituaient pas une "priorité", en ces temps de budgets contraints. S'exprimant à titre personnel, il aurait préféré que ces bâtiments soient mutualisés avec la CCV pour abriter d'autres services. Il a par ailleurs dit qu'à l'heure du numérique, il ne voyait pas l'intérêt d'une extension de la bibliothèque.
Ces propos ont provoqué des réactions indignées. Surtout quand le conseiller d'opposition a ajouté que tout le monde avait des livres à la maison.
Juliette Cognié, l'adjointe en charge de la vie scolaire, a souligné que la lecture était un élément fondamental pour élever le niveau des enfants. Elle a aussi souligné que cet espace pouvait être mutualisé au niveau des animations et être ouvert à tous. Dans la foulée, Laurence Boscherie a précisé que lire sur une tablette, ce n'était pas pareil.
Mais, le scud est venu de madame le maire. Rappelant l'investissement de 3 millions d'euros pour construire la salle Val Es Fleurs sous l'ancienne mandature, et les charges qui vont avec, elle a demandé à M. Daillet combien d'associations bénéficiaient de ce bâtiment. "Nous ne sommes pas sur la même longueur d'ondes", lui-a-t-il répondu.
Sur le social : "il est indispensable d'avoir un espace de ce type dans une commune qui a un collège" (et même deux), a estimé Nathalie Même.
Sur la bibliothèque : "Balzac se retournerait dans sa tombe", a lancé Valérie Déplobin qui a demandé à M.Daillet s'il était déjà allé à la bibliothèque. Lequel ne remet pas en cause le principe même d'un service de ce type dans la commune, mais s'est interrogé sur le nombre d'adhérents supplémentaires que cela allait entraîner.
Cet échange aigre-doux a tourné à l'avantage de l'équipe municipale. "On fait ce que les Vouvrillons nous ont demandé de faire", a lancé Jean Mathiot en rappelant qu'une large majorité avait approuvé le programme de campagne de la candidate Pineau. Avec humour, Mario Machado s'est dit "surpris que les gens soient surpris que des élus respectent leurs promesses".
Gérard Serer (encore lui !) a parlé chiffres à propos de ce bâtiment. Le coût sera a priori de 1,087 M€ hors taxes, avec un emprunt de 786 000 €. Des aides sont prévues de la part du conseil général et de la réserve parlementaire.
Au nom de l'opposition, Patrick Aulagnier a déclaré ne pas être contre ce type d'investissement. Mais, il demande à l'équipe municipale d'être vigilante sur les frais de fonctionnement.
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