Patrick Delétang et Pascale Devallée à Vouvray à la salle des fêtes, Bernard Mariotte et Béatrice Jakic à Monnaie à la salle Baric*, les meetings du second tour ont eu lieu hier soir dans des sites différents, à un horaire différent et dans une ambiance qui n'était pas du tout la même non plus. Du monde et une bonne humeur palpable (avec même de l'humour potache) pour la réunion du binôme UMP-UDI, un auditoire plus modeste mais avec des militants motivés pour le binôme de la majorité départementale qui pense encore pouvoir gagner.
Les candidats savent que le résultat sera très serré et que le niveau de l'abstention sera la clé du scrutin, ainsi que le report de voix.
Drôle de soirée, car j'ai eu le sentiment que les sujets locaux** - ce qui devrait être l'essence même d'une élection de ce type - font les frais d'un scrutin qui a finalement une portée nationale.
Rappelons que Tours a accueilli la visite de Manuel Valls jeudi soir.
Pour en revenir aux réunions d'hier, j'ai entendu le même discours qu'avant le premier tour de la part du binôme UMP-UDI. Il y avait d'ailleurs les mêmes invités, dont la députée Claude Greff (très en verve) et le conseiller régional Roger Mahoudeau, mais avec en plus des maires du canton (Bruno Fenet pour Parçay-Meslay, Jean Hurel pour Vernou, Olivier Viémont pour Monnaie) et une délégation de la mairie de Vouvray (adjoints et membres de l'opposition).
A Monnaie, la seule personnalité était justement le maire, Olivier Viémont, qui après le meeting de la droite à Vouvray est venu assister à la réunion de la majorité départementale, dont le remplaçant n'est autre que son premier adjoint, Jacques Lemaire.
L'ambiance de campagne
"On est une équipe soudée, on y croit fort", a déclaré Christophe Malbrant, le remplaçant de la liste UMP-UDI. Pascale Devallée a précisé que 13 000 tracts avaient été distribués, de même que 1000 lettres pour appeler à voter.
Bernard Mariotte estime que sa liste est la seule à avoir évoqué des sujets spécifiques au canton et départementaux.
La fiscalité : pas d'augmentation a priori
La droite a fait campagne sur l'augmentation de 25 % des impôts sur 6 ans et sur 15 % supplémentaires à venir. L'argument a été de nouveau martelé hier soir à Vouvray. Patrick Delétang se propose de maîtriser les charges de fonctionnement.
"Le dénominateur commun est celui de la malhonnêteté", répond Bernard Mariotte qui parle d'un calcul sur plusieurs taxes, dont la taxe professionnelle qui n'existe plus. "Pour 2016, on fera de sorte de ne pas augmenter les impôts et en 2017 non plus", a dit le candidat socialiste à Monnaie.
Le périphérique est de Tours : le sujet qui fâche
Le tract de la majorité départementale fait référence à une "menace qui pèse sur l'avenir de canton de Vouvray et notamment son vignoble", face à "la détermination de la droite tourangelle de réaliser un périphérique Est". Bernard Mariotte a expliqué que le tracé traverserait des zones très sensibles, à savoir les vallées de la Brenne, de la Cisse et de la Loire. Il a évoqué les vignobles de Vouvray et de Montlouis. Le conseiller général sortant a aussi rappelé que son adversaire, le maire de Chanceaux, avait quitté la CCV et qu'il n'était pas passionné par le Vouvrillon.
Claude Greff a évoqué le sujet à Vouvray, en déplorant que la majorité départementale n'ait pas pu réaliser le périphérique Est, qui "doit exister pour régler les problèmes de la traversée de Vouvray". Pour sa part, elle s'est battue pour que le projet d'A10 bis ne passe pas justement par les vignes (un projet que Bernard Mariotte souhaiterait par ailleurs réactiver).
Les piques
Présente à Vouvray, la députée Claude Greff a critiqué la façon dont la liste de gauche pratique la parité, en évoquant un barbu qui parle et sa colisitière
qui joue le rôle du pot de fleur. Pour ma part, j'ai entendu parler Béatrice Jakic à Monnaie pour évoquer la culture, même s'il est vrai que M. Mariotte est celui qui parle le plus.
A Monnaie, le remplaçant Jacques Lemaire a confié son envie de battre Patrick Delétang, qu'il a connu dans sa vie professionnelle et à qui il ne fait pas confiance. Il dit avoir des arguments.
Bernard Mariotte a évoqué à plusieurs reprises le binôme UMP-UMP pour parler de ses adversaires.
Et les camions ?
Rien des deux côtés. Hélas.
*
Rien à voir avec une barrique de vin. Elle tire son nom de Jules Jean Antoine Baric, dessinateur caricaturiste mort à Monnaie en 1905
**On parlé des collèges, des routes et de l'oenotourisme à l'UMP-UDI, des musées et des bibliothèques, ainsi que d'un concert de jazz à Monnaie pour la majorité départementale.
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