N'ayant pas assisté à l'ensemble de la soirée (mais j'ai passé 1h30 en leur compagnie), voici ce que j'ai pu reconstituer et ce que j'en retiens.
M. Mariotte, qui est conseiller général sortant, n'élude aucune question. Des camions à la boule de fort, en passant par le budget, il prend le temps de répondre. Il tutoie et appelle par leur prénom les personnes qui l'interpellent, signe de sa connaissance très fine du canton. Je reviendrai sur quelques points.
Socialiste, il l'est. Il ne s'en cache pas. Le candidat sortant explique que la mention "majorité départementale", que des concurrents ont interprété comme une crainte de ne pas assumer le bilan du PS, tient au fait que sa colistière n'est pas du même parti (elle est divers gauche). La majorité à l'assemblée départementale repose aussi sur des élus PC et EELV. Ceci explique cela. J'ai été intrigué par les badges multicolores "Ma Touraine", portés par les candidats et qui, disposés sur la table devant eux, ressemblaient à des smarties.
En tant que vice-président chargé des infrastructures, M.Mariotte était attendu sur la question des routes. Le programme de la liste Ma Touraine prévoit d'ailleurs 50 millions d’euros pour aménager et sécuriser les routes départementales. Le candidat a évoqué le projet de périphérique de Tours, en exposant ses craintes sur le tracé nord, vers Notre Dame d'Oé (commune de sa colistière), qui ferait déboucher un flux de véhicules au rond-point de l'avion et qui pourrait ensuite menacer l'équilibre géologique du Vouvrillon. Il regrette que le projet d'A10 bis ait été rangé dans les tiroirs, faute d'une volonté de l'État et de Cofiroute.
Les camions, il en a été question. M. Mariotte a évoqué l'aménagement souhaitable du centre routier de Parçay-Meslay pour éviter des demi-tours intempestifs sur la D76. Il ma confié, en réaction aux critiques dont il a fait l'objet pendant la campagne, avoir obtenu l'interdiction du trafic de transit des camions sur la D952 entre Tours et Vouvray. Mais, il reconnaît que le manque de contrôles pose problème. Plus surprenant, il m'a répondu qu'il n'y avait pas d'alternative à ce jour pour la traversée des poids-lourds sur la D47. Un sujet sur lequel il a été interpellé pendant la soirée, un conseiller de l'opposition de Vouvray demandant s'il n'était pas possible de mettre en place une signalétique spécifique. Et un autre front s'ouvre avec la D46 qu'empruntent des routiers d'Europe centrale, entre Reugny et Vernou, pour éviter l'autoroute.
Membre du comité départemental de sécurité routière, Bernard Mariotte n'est pas insensible aux améliorations qui pourraient être apportées près du collège, au niveau de la place d'Holnon (un dossier qu'il connaît bien). Pour assurer une dépose sécurisée des enfants en voiture, il se dit prêt à aider à l'aménagement d'un parking. Cela tombe bien, la mairie de Vouvray a un terrain qui pourrait remplir cet office.
En réponse à la question d'une femme de vigneron, le candidat PS a aussi fait part de son souhait de participer financièrement à la mise en place d'un système anti-grêle*. On a appris d'ailleurs au cours de cette réunion, lors d'une intervention de Brigitte Pineau et de son adjoint Jean Mathiot, que la CCV planchait actuellement sur un programme d'équipement, en association avec les viticulteurs.
Sinon, ce "vieux routier" de la politique locale pense que l'élection est "jouable".
*En évoquant l'épisode de juin 2013, il a confié qu'en se rendant sur place, il avait le sentiment que Vouvray était devenu une station de ski car tout était blanc. L'idée du soutien à l'anti-grêle est née lors d'une réunion dans le bureau de Frédéric Thomas, président du CG, en présence de représentants du vin de Vouvray (Philippe Brisebarre et Jean-Michel Pieaux).
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