Ce soir, à l'issue d'une séance interminable de plus de 4 h, il a été procédé à Montlouis à l'installation du nouvel EPCI Touraine-Est Vallées, issu de la fusion entre la CCV et l'Est Tourangeau (CCET). L'ordre du jour était la désignation du Président, des vice-Présidents et des membres du bureau.
Pour la faire courte, le résultat a été un désastre avec une assemblée où la prédominance de Montlouis en est vraiment gênante dans la gouvernance. Ce n'est pas non plus très glorieux au niveau de la parité (1 seule femme sur 10 Vice-Présidents), et la démocratie locale en a pris un coup, les opposants étant visiblement traités avec condescendance*. A la sortie, Brigitte Dousset a d'ailleurs dénoncé "un simulacre de démocratie", assurant à Vouvray Inside que "tout était décidé d'avance".
Mais ça, vous ne le lirez pas dans la NR.
Tout avait pourtant bien commencé. Un public nombreux (constitué surtout d'élus et de militants) avait afflué, remplissant très vite la salle et obligeant les organisateurs à rajouter des chaises. Certains ont dû suivre les débats debout.
Et cela a vraiment bien commencé, avec l'ouverture de la séance par Pierre Dourthe, Président par intérim, qui a précisé tout de suite qu'il y aurait du Vouvray au cocktail prévu à la suite, par souci d'équité et à la demande de Brigitte Pineau. M. Dourthe a ensuite cédé sa place pendant le vote du poste de Président au doyen de l'assemblée, Jean Hurel, maire de Vernou.
Bel équilibre entre les deux rives de la Loire.
La soirée a débuté par un duel assez logique : Pierre Dourthe, Président de la CCET, et Brigitte Dousset, Présidente de la CCV, ont postulé pour la présidence de Touraine-Est Vallées. Avant que le scrutin (à bulletins secrets) ne commence, le leader de l'opposition à Montlouis, Jacky Nourry, a attaqué la mairie de la ville (Vincent Morette est le premier Vice-Président de la CCET), en lui reprochant d'avoir parlé 13 fois d'égalité lors de ses voeux, alors qu'elle n'applique pas la parité, et a dénoncé "la baronnie de Jean-Jacques Filleul", en évoquant "un village gaulois" et la volonté de "préserver les avantages de Montlouis à la CCET".
Fichtre. Ceux qui venaient pour la première fois ont été mis tout de suite dans la bain. Mais, M. Nourry a été très vite invité à se taire.
Puis, le scrutin a eu lieu. Pierre Dourthe l'a emporté, avec 25 voix contre 12. Il a remercié les élus et a fait part de son honneur et de son émotion, à tel point qu'il s'est présenté dans un premier temps comme Vice-Président de Touraine-Est Vallées, au lieu de Président. Joli lapsus. Dans son discours, il a tenu à saluer le travail de Brigitte Dousset pour le Vouvrillon, ainsi que celui des élus qui ont perdu leur siège à l'EPCI à cause de la loi NOTRe. Puis, il a sorti un couplet sur le potentiel du territoire et des opportunités à saisir à propos de la métropole de Tours. Il a dit aussi qu'il fallait être fort et que la taille de Touraine Est-Vallées permettrait de pouvoir dialoguer avec la région. Citant Anatole France et Ernest Renan, entre deux envolées lyriques sur la proximité et la solidarité, M. Dourthe a aussi souligné qu'il n'était pas "l'homme d'un seul clan".
En voilà un président qui promet. Dans la foulée, il a ensuite proposé qu'il y ait 10 vice-présidences. Soit, un nombre équivalent à celui des communes qui composent le nouveau territoire élargi. Un bon point, assurément. Mais, c'est en fait à partir de là que les choses ont commencé à se gâter. Je vous raconte tout cela dans un post à suivre, dédié aux vice-présidences.
*Briefé par un voisin qui connaissait très bien les arcanes de la vie politique Montlouisienne, qui m'en a appris un rayon, je dois dire que j'ai été choqué par le comportement du Président de l'EPCI, qui a multiplié quelques perles au cours de la soirée et a éludé toute forme de débat dès que les questions ou remarques devenaient gênantes.
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