Voici donc la suite de cette soirée assez incroyable, vécue lors de l'installation de Touraine-Est Vallées. La politique en vrai, c'est finalement aussi divertissant que le théâtre ou le cinéma. Sauf que là, c'était un peu trop, à tous les niveaux.
Après que le Président Dourthe ait annoncé son intention de designer 10 Vice-Présidents, une femme a demandé à prendre la parole. Retenez bien son nom, car Elisabeth Richard a été l'une des révélations de cette séance. Membre de l'opposition de Montlouis, elle a suggéré de faire de Brigitte Dousset Vice-Présidente de l'EPCI. Une porte de sortie honorable pour éviter "l'engloutissement des Vouvrillonnais" (sic).
Un de se voisins, Alain Bénard de La Ville-aux-Dames, a pris la balle au bond pour demander à ce qu'on reconnaisse le mérite des Vice-Présidents qui ont été démis à cause de la loi NOTRe et qui n'ont pas démérité. Une sortie applaudie par le public.
Impassible, M. Dourthe a mis au vote la proposition des 10 Vice-Présidents, qui a été acceptée. C'est alors qu'il propose pour la première Vice-Présidence la candidature de Vincent Morette, le maire de Montlouis et demande s'il y a un autre candidat. On s'attend à voir Brigitte Dousset lever la main, mais non. M. Morette est le seul candidat et va donc être assez logiquement élu. A ce moment-là, Dominique Daillet qui était assis devant moi me glisse : "le Vouvrillon fait son baptême de la vie politicienne". Et mon voisin, qui suit assidument les séances de la CCET, lâche : "il n'y a pas de changement, on est dans la continuité".
Puis, le Président propose pour la deuxième candidature un représentant de La-Ville-aux-Dames, Alain Bénard. Là aussi, pas d'autre candidat déclaré. C'est à ce moment-là que Valérie Déplobin (dont le nom a été écorché plusieurs fois dans la soirée, M. Dourthe oubliant à plusieurs reprises l'accent) prend la parole pour demander quelle est la logique de ces propositions. Son intervention est précédée d'un "je sais que je suis blonde, mais....".
Pierre Dourthe explique alors qu'il a été décidé de tenir compte du nombre d'habitants des communes pour la répartition des Vice-Présidences. "Merci pour la question", a-t-il évacué. Autrement dit, on commence par Montlouis (déjà bien dotée avec le poste de Président et celui de premier Vice-Président), la ville la plus peuplée, puis viennent La-Ville-aux-Dames, Veretz, Monnaie, Vouvray, Azay-sur-Cher, Vernou-sur-Brenne, Larçay, Reugny et Chançay.
Ceux qui s'attendaient à une compétition ouverte ont vite déchanté. Et pour ces 10 Vice-Présidences, il y a eu le même cérémonial du vote à bulletins secrets, avec distribution d'enveloppes, vote, dépouillement et proclamation des résultats.
Ont été élus : Vincent Morette (Montlouis), Alain Bénard (La-Ville-Aux-Dames), Danièle Guillaume (Veretz), Olivier Viémont (Monnaie), Gérard Serer (Vouvray), Janick Alary (Azay-sur-Cher), Jean Hurel (Vernou), Jean-François Cessac (Larçay), Daniel Perrin (Reugny) et François Lalot (Chançay). Leurs attributions seront décidées plus tard.
Les scrutins ont été marqués toutefois par quelques événements. Ainsi, Jacky Nourry, opposant à Montlouis, a fait part de "sa honte", en évoquant "un sexisme digne de la troisième république". Je reparlerai de lui lors d'un prochain post, car il marqué la soirée lui aussi.
A la surprise générale, Brigitte Dousset a décidé de se présenter contre Olivier Viémont, le maire de Monnaie, au moment de désigner la 4ème Vice-Présidence. Et la Présidente de la CCV a perdu. Mais, elle gagné l'estime d'une partie de l'assemblée, qui avait déjà cité son nom lors du vote pour Vincent Morette et qui lui donnera des voix tout au long de la soirée, alors qu'elle n'était pas candidate.
Il faut également signaler que Gérard Serer pour Vouvray a certes élu, mais qu'il a recueilli 18 votes blancs (le maximum atteint pendant la soirée) pour 22 voix. On lui prête pourtant une certaine connaissance des arcanes de Montlouis. A la sortie, il a reconnu que c'était le 5ème Vice-Président de Touraine Est-Vallées, et non plus le 1er VP de la CCV et que ce serait "plus difficile".
Il était déjà 20 h quand M. Serer a été élu. Les élus de Vouvray présents dans le public devaient en principe partir pour assister à une réunion (finalement reportée). Mais, certains, et surtout ceux de l'opposition, sont restés jusqu'au bout. Dominique Daillet, qui m'a fait part de ses commentaires pendant toute la soirée, avait eu une sorte de prémonition. Il avait déjà souligné que le "fait de reléguer les élus de la CCV en bout de table en dit long". Mais hier soir, il a évoqué "une mise à mort du Vouvrillon".
La suite des événements l'a conforté dans son analyse. Je la raconterai donc dans un prochain post, consacré à l'élection de membres supplémentaires du bureau. Encore un grand moment de démocratie locale.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire